lemon-azul ✘ le coeur n'a jamais de rides, il n'a que des cicatrices.
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Sujet: lemon-azul ✘ le coeur n'a jamais de rides, il n'a que des cicatrices. Lun 16 Jan - 19:45
lemon-azul cataleya avalès
c'est plus facile de se détruire à petit feu que d'avoir le courage de se remettre en cause.
❧ ONCE UPON TIME.
NOM(S) ▲ avalès, le nom de mon père que je porte depuis que je suis née. pour rien au monde, je ne voudrais en porter un autre. PRÉNOM(S) ▲ lemon-azul, une idée de mon père. et Cataleya, c'était le prénom de ma grand-mère paternelle. SURNOM(S) ▲ on peut dire que mon prénom est un peu long. les gens ont tendance à le raccourcir. j'attends souvent Lemon & Lee, quelques fois c'est Azul. ÂGE ▲ vingt-trois ans et des poussières.DATE DE NAISSANCE ▲ 15.09.1989. LIEU DE NAISSANCE ▲ Barcelone. ORIGINE ▲ mon père est un espagnol à cent pour cent, tandis que ma mère est anglaise. STATUT CIVIL▲ célibataire. ORIENTATION SEXUELLE▲ hétérosexuelle. METIER ▲ je suis la propriétaire de mon propre bar. GROUPE ▲ sangria. TRAITS DE CARACTERE ▲ maternelle, impulsive, sportive, têtue, franche, rancunière, bordélique, cache ses sentiments, très fragile à l'intérieur, souriante, simple, douce.
❧ PRETTY LITTLE LIARS.
ne croit plus au grand amour depuis le lycée. • a la phobie des clowns et des araignées. • raffole des muffins à la framboise, des gaufres au nutella et des glaces au citron. • sa fille est sa raison de vivre et son moteur. • a la peur constante d'être une mauvaise mère comme l'a été sa mère. • collectionne les vieux vinyles et les converses. • passe son temps à souffrir de la mort de son père et la déception de son premier grand amour. • déteste le bleu. • a deux chats qu'elle adore plus que tout. • aime bricoler une vieille voiture qu'elle a acheté. • perd continuellement son portable. • aimerait pouvoir abattre celui qui dit que les contes de fées existent. • a suivi une cure de désintoxication à cause de l'alcool. • rêve d'aller visiter l'Australie et l'Argentine. • elle est la reine de la bêtise et des inventions de mot ou d'expression. • son moment préférée de la journée est le couché de soleil sur la plage. • ne se voit pas vivre ailleurs qu'à Barcelone. • ne supporte pas d'entendre le mot famille et infidélité. • elle n'aime pas trop porter des robes et des jupes.
Spoiler:
PRÉNOM/PSEUDO ▲ Elodie. PRÉSENCE ▲ 7/7 QUELQUE CHOSE A DIRE SUR LE FORUM ? ▲ je l'adore à la folie. COMMENT L'AS-TU CONNU ? ▲ sur FB par Bluebell. CÉLÉBRITÉ ▲ Nina Dobrev. AUTRE ? ▲ ici
Dernière édition par Lemon-Azul C. Avalès le Mer 18 Jan - 12:04, édité 15 fois
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Sujet: Re: lemon-azul ✘ le coeur n'a jamais de rides, il n'a que des cicatrices. Lun 16 Jan - 19:46
nos cicatrices sont la preuve que le passé n'était pas un rêve.
« Lemon-Azul Cataleya Avalès ! » Il n’était pas rare que j’entends ma mère m’appelait de la sorte. En faites, en y passant, elle ne me parlait jamais calmement et doucement. Elle gardait cela pour ma sœur jumelle, Raiponce. Raiponce par ceci, Raiponce par là. A ses yeux, elle était celle qui excellait dans tout. Moi, je n’étais que la petite fille qui détestait porter des robes de princesse, qui jouait au football avec les garçons et qui passait des heures en colle. Je ne répondis rien et je la vis arriver dans ma chambre. Elle attrapa mon ordinateur et mon portable, et pointa un doigt accusateur vers moi. « Tu pourrais pas prendre exemple sur ta sœur un peu. La direction vient encore de m’appeler parce que tu t’es bagarré avec l’une de tes camarades. » Je me levais, je ne pouvais pas rester assise. Surtout que cette fois-là, je n’avais pas provoqué la bagarre. La fille s’en était pris à Raiponce et je ne pouvais pas rester sans rien faire. J’avais défendu ma sœur. « Mais… » « Il y a pas de mais Lemon. Tu es punie un point, c’est tout. Tu peux dire adieu à ta petite fête de samedi. » Voilà ce que ça me coutait de protéger une sœur : une punition. Il aurait fallut un seul mot de Raiponce pour que cette punition n’existe pas, cependant elle n’avait rien fait. Je la voyais parfaitement dire à maman qu’elle n’avait rien vu et qu’elle était à l’autre bout de la cour. Personne n’excellait mieux qu’elle dans le mensonge. Le seul qui aurait pû limiter les dégâts, était mon père. Il m’aurait compris lui et la punition aurait été moins sévère. Mais il n’était pas là et elle en profitait. Elle en profitait pour me faire passer pour la fille que personne ne voudrait jamais. Elle se retourna et commença à avancer vers la porte de ma chambre. « Tu peux très bien me punir de tout et n’importe quoi. De toute façon, ce n’est pas pour ça que je te considérerais comme une mère, comme ma mère. Quand je te vois, je me dis que jamais, je ne voudrais être comme toi. » Je sentis une chaleur monter dans ma joue. Elle venait de me claquer. Pour l’avoir mérité, je l’avais mérité. Mais j’avais eu cette impression que j’avais besoin de le sortir pour aller mieux. J’avais trop gardé en moi ces mots et il fallait bien que ça sorte. Et c’était fait. Je ne saurais dire si je me sentais mieux. Elle savait maintenant à quoi s’en tenir avec moi. Je n’étais pas comme Raiponce. Je ne laisse personne me dire ce que je dois être et ce que je dois faire de ma vie.
On dit que deux moitiés font un tout. Des jumelles devraient être soudées et inséparables. Nous sommes des fausses jumelles, c’est peut-être pour ça qu’on ne peut pas être dans la même pièce, qu’on ne se parle quasiment jamais et qu’on fait comme si on n’était pas de la même famille en cours. Une blonde, une brune. Une qui ressemble à maman, l’autre à papa. « Lemon, tu as toujours été idiote. Ça fait bien longtemps que maman trompe l’autre cake. » Elle a toujours vu papa comme un moins que rien. La même réaction que maman. Elle est jalouse, c’est tout. Jalouse de la relation père-fille que j’ai avec papa. Maman ne se sert que d’elle. Je me demande encore comment il a fait pour craquer pour une femme si égocentrique, manipulatrice et capricieuse. « C’est ton père, je te signale. Tu n’es qu’une hypocrite, Raiponce. Comment tu peux protéger maman alors qu’elle n’a jamais fait attention à nous. » Comment être proche d’une femme qui vous a seulement mis au monde. Elle n’a rien fait d’autre. Ce n’était pas elle qui me réconfortait quand je faisais un cauchemar. Papa. Ce n’était pas elle qui me préparait de la soupe quand j’étais malade. Maria ma nounou. Elle n’a jamais joué son rôle de mère dans aucune situation. « Tu dis ça parce que maman ne t’aime pas comme elle m’aime.» Je me mis à rire. Ça n’avait aucune importance à mes yeux. Je n’en voulais pas de son amour malhonnête et par intérêt. La porte de la maison s’ouvra et Raiponce me fit signe de me taire. Dans l’encadrement de la porte, papa s’arrêta. Il regarda ma sœur puis essaya de comprendre la raison de mon rire. « Et bien, ça fait plaisir de rentrer avec cette bonne humeur. » Je me stoppais et repris mon air sérieux. Raiponce pouvait peut-être garder ça pour elle et bien moi non. « Papa, il faut que je te parle. » dis-je en m’approchant de lui. Ma sœur se plaça tout de suite entre nous en me serrant le bras. Un petit cri de douleur sortit de ma bouche. « Lemon voulait juste te demander…..» « Arrête Raiponce. Ça suffit les mensonges. De tout façon, ils ne servent à rien. » Elle me regarda méchament et monta dans sa chambre. Ce que j’allais faire, aurait surement détruit une famille. Mais pour nous, c’était bien différent. Nous avons besoin que les choses changent. Un renouveau allait surement n’être de cette révélation. On s’installa au salon. Je lui expliquais toute l’histoire. Les amants de maman. Les mensonges de Raiponce. Ma découverte soudaine sur le chemin de l’école. Papa resta serein et calme. Il m’écouta et ne parla pas une seule seconde. Puis la porte s’ouvra une deuxième fois et se fut maman qui arriva tout sourire les mains remplis de sacs. « Ça dure depuis combien de temps ton petit cinéma ? » Ma mère joua la carte de la surprise puis elle laissa tomber ses amplettes comprenant que papa connaissait la vérité. Elle pointa un doigt accusateur sur lui, une manie qu’elle avait pris l’habitude de faire. « Tu crois quoi. Mon mariage avec toi n’est qu’une question de sécurité. Je savais que ma vie serait bien meilleure si je faisais ça.» Déjà que je ne respectais pas ma mère alors là, je la détestais plus que tout. Elle s’était servi de papa pour avoir une bonne vie sans problème d’argent grâce à l’héritage et au travail de mon père. Ça me donnait envie de vomir. « Pars d’ici tout de suite. » lui cria-t-il dessus. Je savais qu’il était bien plus fort qu’il ne le paraissait. « Raiponce ! RAIPONCE ! On s’en va. Et tu peux garder Lemon, elle est comme toi. C’est une faible. » Je bouillais de l’intérieur. Papa me retenait parce que j’étais prête à la frapper. Raiponce et moi, on n’était déjà pas très proche. Seulement là, c’était pire. Elle a suivit cette femme sans amour, sans instinct maternel qui se sert de sa fille comme reflet de gloire et de paillette. Vivre avec papa n’a jamais été un problème.
à partir du moment où l'on remet son bonheur entre les mains de qui que ce soit, on met en péril les chances même d'être heureux.
La mort nous attend à chaque croisement, à chaque carrefour. Elle nous observe, fait attention à nos moindres gestes. Et lorsqu’elle trouve notre point faible, elle s’en sert pour rendre la chute encore plus douloureuse. Ça lui est bien égal qu’on soit jeune ou vieux, riche ou pauvre… elle ne cherche qu’à nous faire succomber avec la plus grande souffrance. J’ai frôlée la mort de près. Je l’ai touché du bout du doigt. Une autre voiture a percuté la voiture dans laquelle j’étais. J’étais à l’avant et je suis passé à travers le pare-brise. Mon corps a heurté avec violence le goudron froid de la route. Mon corps reposait dans une marre de sang. Je suis restée dans le coma pendant une semaine entière. Je pouvais entendre chaque bruit, chaque parole. Je l’ai entendu Lui. Il était là à chaque moment. Moi qui croyais qu’il me voyait seulement comme la capitaine de son équipe de football. Et bien non. Quand j’ai ouvert les yeux, il était encore là. Mes lèvres ont bougé mais aucun mot n’est sortit. « Tu sais que tu m’as fait peur. Comment j’allais faire sans ma meilleure capitaine. » Je me suis mise à sourire. Ma tête me faisait affreusement mal. Et ce n’était pas le seul endroit qui me faisait mal. Je me suis redressé avec difficulté pour être assise. Avalant ma salive, je passais ma langue sur mes lèvres. J’avais entendu des mots pendant mon sommeil. Des mots dont je voulais connaître la signification et le vrai. « C’était vrai ce que tu as dit quand j’étais dans le coma ? » La surprise émana de son visage. Il prit place sur le lit près de moi et me caressa la joue délicatement. Je me rappelle encore de la dernière fois au café quand on avait parlé et le baiser qu’on avait échangé dans les toilettes. « Tu avais dit qu’entre nous, c’était impossible. » Je n’y comprenais plus rien et puis il ne m’était pas d’une grande aide. Il était là à me regarder droit dans les yeux en souriant. Mon père n’était pas là, il pouvait très bien tout me dire. Personne n’était dans les parages pour aller le raconter. « J’ai cru que je pourrais me faire à cette idée. Je me disais que ça allait passer que ce n’était qu’une envie soudaine, un moment d’égarement. » Je vis une larme roulait le long de sa joue. Je ne l’avais jamais vu ainsi. Il m’apparaissait sous un nouveau jour. « Et puis, il y a eu cet appel. Il me disait qu’il n’arrivait pas à joindre ton père et que tu étais à l’hôpital dans un sale état et inconsciente. » Je me rappelle seulement de l’accident. Des pleins phrases arrivaient en face de nous. Moi criant le prénom de mon amie et elle, essayant de dévier. Trop tard. Mon corps passant à travers la vitre. Puis le trou noir. J’attendais seulement les gens parlaient. « J’ai pris conscience que c’était plus qu’une envie soudaine. La peur m’a envahit et j’ai eu peur de te perdre sans t’avoir rien dit. J’ai besoin de toi, Lemon. J’ai été bête et je m’en veux. » C’était de la folie nous deux. C’était interdit. C’était un amour impossible. Le lycée interdit ce genre de relations et la loi même l’interdisait. « Mais le lycée ? Les gens ? » J’étais prête à aller à l’encontre de ça. De toute façon, personne ne comprend jamais rien. « Ils ne peuvent pas nous enlever ce qu’il y a là. » dit-il en prenant ma main et la posa sur son cœur avant de la recouvrir. « On trouvera une solution, je te le promets. Maintenant, il faut que tu te reposes. » Il m’aida à m’allonger puis remonta la couverture. Il me souria avant de déposer un baiser sur mes lèvres. J’avais peut-être frôlé la mort mais j’avais trouvé l’amour. Un malheur peut entrainer un bonheur.
Les larmes claquant régulièrement sur le sol froid de la salle de bain. Un mascara dégoulinant sur les joues. Une âme en peine allongée dans son désespoir. L’espoir n’est plus de la partie, il s’est envolé avec des mots. Pourquoi ? La seule question qui traverse les méandres de ma tête. J’aimerais avoir ce courage de prendre une lame et d’un coup sec faire que je ne sois même plus de ce monde. J’en suis incapable et cela pas parce que je suis faible mais parce que je ne veux pas voir mes proches souffrirent de mon égoïsme. flashback L’amour nous prend au dépourvu, au moment même où on ne s’y attend pas. Je n’avais jamais fait le projet de tomber amoureuse de mon coach. Equipe féminine de football au lycée. Final et vainqueur nous. Une belle saison. Tout le monde était allé fêter la victoire si méritante sauf moi. M’habillant, je pensais à la nouvelle que j’avais apprise le matin même par l’infermière de l’école. Je ne saurais dire si ça me rendait heureuse ou pas. Ezra arriva et se cala en me regardant. Je ne fis même pas attention à sa présence avant de l’entendre. « Beau match. Je suis sûr que tu l’auras ta bourse pour l’université. » Pour l’instant, la bourse ne faisait pas partit de mes priorités, il me restait encore deux années de lycée après celle-ci. Peut-être que c’était la meilleure chose qui puisse arriver au vu de mes résultats scolaires plus que médiocres. « C’est moi ou tu sembles contrariée ?» me dit-il en venant prendre place sur le banc à côté de moi. Aucun geste de tendresse. Rien. Et pourtant, j’en avais grandement besoin. J’enfilais mon gilet au moment où il posa ses deux mains autours de mon visage. Son regard était différent des autres jours. La brillance dans ses yeux disparus. « Non, je n’ai rien. » Il posa ses lèvres sur les miennes et prit un visage étrange. « Je dois te dire quelque chose à propos de nous. » à propos de nous ? Je me mordis la lèvre inférieur signe que j’avais peur. Il laissa ses mains tombées pour attraper les miennes. « Je vais retourner aux Etats-Unis. Je dois quitter Barcelone. » « Je pars avec toi. » rester sans lui, c’était impossible. Je ne pouvais imaginer me réveiller en sachant qu’il n’était plus là. « Non. Tu ne peux pas. Quelqu’un nous a dénoncés. Ils ne savent pas pour toi. J’ai tout cachée sur la fille que je fréquentais. » Tête de mule que j’étais, je n’allais pas baisser les bras en sachant que notre amour était bien réel. Se battre, voilà ce qu’il fallait faire. Je pouvais changer de lycée ainsi plus besoin de se cacher. Les solutions existent, je le savais. Il devait bien en exister une pour nous. « C’est pas possible. Je t’aime et toi aussi. On peut trouver une solution. Je n’abandonnerais pas de la sorte. » mes mains lachèrent les siennes et je tapais dans le casier qui s’ouvra et laissa toutes mes affaires tomber au sol. Je me rappelle encore de la première fois où je l’ai vu, de notre premier baiser, de notre première nuit ensemble. Tant de moments magiques qu’on ne pouvait pas disparaître comme ça. « Je ne regrettes rien mais ce n’était qu’un passage. On s’est bien amusé…. » Je me retournais en ne le laissant pas finir sa phrase. « Tu attends ce que tu dis. Tu es entrain de me dire que je n’étais rien. Juste une conquête de plus. Tu n’as pas le droit de dire une telle chose après ce qu’on a vécu. Je veux te voir. Tu n’as qu’à retourner aux Etats-Unis. » Je suis partit me réfugier dans les douches. Me laissant glisser le long du mur, je suis rester ici un bon moment en gardant ma main sur mon ventre. fin du flashback La douleur me poignarde de l’intérieur. J’ai beau crier contre cet être absent qui était à mes yeux l’homme de ma vie, rien n’y fait. Les souvenirs m’assaillent mais cela à quel prix. Je n’étais pas de taille. Comment abandonner la bataille avec la vie qui nait en moi ? Je me sens meurtri, je me sens trahit. J’aurais pû tout faire pour lui mais il n’a rien comprit. Je ne comprends pas, je ne pensais pas que les choses finiraient ainsi. Je n’aime que lui et pour son bonheur, je préfère qu’il ne sache rien. Autant qu’il vive dans l’ignorance de ma grossesse. J’abandonne la bataille et je compte vivre ma vie avec cet enfant.
Dernière édition par Lemon-Azul C. Avalès le Mar 17 Jan - 16:24, édité 23 fois
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Sujet: Re: lemon-azul ✘ le coeur n'a jamais de rides, il n'a que des cicatrices. Lun 16 Jan - 19:46
Faites que le rêve dévore votre vie, afin que la vie ne dévore pas votre rêve.
Le temps passe à une vitesse folle. J’ai l’impression que c’était hier que j’accouchais de Solàra. Et pourtant non. On venait de fêter son deuxième anniversaire. Deux ans déjà. Je rangeais les verres dans le lave-vaisselle. Quand Diego arriva pour m’en tendre un. Je l’attrapais en lui souriant. Heureusement qu’il était là pour m’aider. Un meilleur ami en or. Et le parrain de mon trésor. « C’est bon, elle s’est endormie comme une souche dans son lit. » parfois, je me demandais comment je ferais s’il n’était pas là. Et je n’étais pas la seule. Il était important pour Solàra. Il était un peu sa figure paternelle. « Merci. » Je rangeais le dernier verre. J’avais sourit durant toute la soirée pourtant je n’avais pas eu le cœur à ça. Ça m’inquiétait énormément. « J’ai quelque chose à te dire. » dis-je en même temps que Diego. Il avait quelque chose à me dire ? Aucune idée du sujet. « Vas-y. Moi, ça peut attendre. » Je respirais un bon coup. J’avais déjà parlé à Diego des examens que je devais faire faire à Solàra. Des examens que j’aurais pensés complètement banaux. Mais en fin de compte, ça n’avait pas été le cas. J’avais peur. Une peur qui me tiraillé les entrailles. « Tu te rappelles les examens que je devais faire à Solàra. » Il fit un oui de la tête. « Et bien … » Une larme coula le long de ma joue. Il l’essuya avec sa main et me prit dans ses bras. Je me laissais aller. Je savais que je pouvais le faire tranquillement avec lui car il ne me jugerait jamais. Avec Diego, j’étais moi et pas une image d’une fille à qui je voulais ressembler. « Dis-moi, je suis là. » Je reculais essuyant du revers de ma manche les larmes qui se perdaient sur mes joues. Je respirais un bon coup et essayait de trouver le courage de dire le problème. J’avais l’impression que si je n’en parlais pas, ça ne serait pas quelque chose de réel. Mais en faites, ce n’était pas le cas. Ma fille avait un problème de santé et je n’avais pas le droit de fermer les yeux. « Solàra a une maladie au cœur. Les médecins disent que pour l’instant, ce n’est pas très important mais elle doit faire des examens tous les quinze jours. Mais ça peut empirer du jour au lendemain. » Je me frottais les yeux et remis mes cheveux en arrière. J’avais besoin de dire mes peurs. Ça me ferait du bien après. « J’ai peur, j’ai peur de la perdre. J’ai peur d’être séparer d’elle. J’ai peur que ça empire. J’ai peur de ne plus savoir quoi faire. » J’ai cru que j’irais mieux après ça. Pourtant le poids était toujours aussi important. Il posa ses mains sur mes épaules. « Solàra est une petite fille extrêmement forte. Et puis, elle a la meilleure maman du monde. Tout ira bien, tu verras. Je suis là. Tu m’entends, je suis là. » Je souris un peu forcément avant de lui faire un baiser sur la joue. « Merci de me supporter et d’être parrain aussi merveilleux avec elle. » Je le pris dans mes bras et le serra de toutes mes forces. Ça le fit rire et moi aussi par la même occasion.
La pluie frappait le trottoir à grand coups. Il était rare de voir les rues de Barcelone de la sorte. Je venais de sortir de la maison avec Solàra dans les bras. Une dispute entre mon père et moi. La première depuis des années. En faites, je crois que c’était bien la première de toute ma vie. Solàra était à moitié endormie, je l’avais réveillé durement. Mais j’avais besoin de m’éclipser pour un petit moment, pour réfléchir. Mon père avait quelques idéaux de la vieille école et parfois, ça ne collait pas avec ce que je voulais. Le seul endroit où je me sentais bien, c’était chez Diego. Et voilà qu’à minuit, je sonnais chez lui. Je m’aperçus qu’il était surpris de me voir à cette heure-ci. Il attrapa Solàra qui se plaqua contre lui. « Qu’est-ce que tu fais à une heure pareille ici ? » J’entrais et retirais ma veste. « Une dispute avec mon père. » Il déposa Solàra sur le canapé. Il attrapa mon sac et sortit le biberon de sa filleule. Il lui prépara du lait chaud tout en me tendant un torchon afin que je me sèche les cheveux. Je savais que je n’avais pas fait la bonne chose pour ma fille en partant comme ça. Elle avait besoin de stabilité surtout qu’elle n’avait pas de père. « Bon, tu m’expliques ou j’appelles ton père. » Les menaces ne marchaient pas vraiment avec moi. Mais là, je n’avais vraiment pas envie de lui parler alors autant lui expliquer le pourquoi du comment. « J’ai annoncé à mon père que je n’allais pas à l’université. » ça c’était la première chose qui l’avait fait partir en vrille. Il avait toujours voulu que je fasse des grandes études afin d’avoir un bon métier. Mais ce qu’il ne comprenait ce que les études et moi, on n’est pas compatible. Je ne suis pas faite pour être médecin ou avocat. « Et j’ai acheté un endroit dans un sale état, c’est vrai. Mais je vais en faire un bar. » Deuxième chose qui avait rendu la dispute encore plus sévère. Avec l’argent de mes études, je venais d’acheter un vieux bâtiment. J’ai toujours voulu avoir une chose à moi. Et ainsi, je pourrais m’occuper de ma fille et faire ce qui me plait. « Vous faites une sacrée famille tous les deux. Ton père va se calmer. Il est comme ça, il veut le meilleur pour toi. » Je lui avais dis que je ne voulais pas faire d’études pour être près de Solàra. Il m’avait répondu qu’il pouvait parfaitement engager une femme qui s’occuperait d’elle toute la journée et la nuit aussi. Je ne veux pas de ça. Pas pour elle. C’est ma fille et c’est à moi d’en prendre soin. « Mais moi, je veux le meilleure pour elle. Et le meilleur pour elle, c’est que sa mère soit près d’elle. » Il venait de terminer le biberon, il le donna à ma fille avant de lui mettre une couverture dessus. « Je peux rester là un peu, le temps que tout redevienne normal. » « Tu sais très bien que tu es la bienvenue ici qu’importe l’heure et qu’importe la raison.»
savoir qu'on regarde pour une dernière fois une chose qu'on a aimé, rend cette chose unique, d'une tristesse et d'une beauté infinie.
Tu me disais toujours que j’étais forte, que j’étais une battante. Et bien, je crois que ce n’est pas le cas. Tu devrais me voir depuis que tu nous as quittés, je ne suis plus qu’une idiote qui passe son temps à engouffrer des verres d’alcool. Je ne suis pas si forte que ça, tu vois. Je me sens seule, je me sens avec une moitié en moins. La vie est injuste, je le sais bien. Elle t’a fait partir sans aucune explication. Tu étais celui qui me faisait ternir droite. Celui qui avait fois en moi-même si j’avais dû mal à le voir à l’époque. Mais aujourd’hui, je me rends compte de tout ça. De tous ces petits trucs que j’adorais faire avec toi ou qui me plaisait en toi. Tout enfant devrait avoir la chance d’avoir un père comme toi. Je n’ai pas assez profité de toi, j’aurais dû plus être là. C’est peut-être fou mais j’ai besoin de t’écrire cette lettre. Une lettre qui passera surement à la poubelle. Seulement, c’est comme ça. Je n’arrive pas à parler de ma douleur même pas à Diego. Pourtant, j’ai l’habitude de tout lui dire. Seulement là, tout est plus dur. Je n’avais jamais imaginé les choses se passaient ainsi. Je te voyais vieillir aux côtés de ta petite fille en la voyant devenir une femme. Trop naïve et trop rêveuse, je l’ai peut-être été en pensant ça. Tu es mon père, je ne te voyais pas mourir. Pour moi, tu étais plus fort que la mort. Tu étais le héros de ma vie.…. Poubelle
« C’est notre dernier rendez-vous ensemble. Alors comment vous sentez-vous aujourd’hui ? » « Comment je me sens. Vous rigolez bien sûr. J’ai peur voilà comment je me sens. » « Qu’est-ce qui fait naitre cette peur, Lemon ?» « Je viens de passer deux mois dans un centre de désintoxication. Deux mois sans voir ma fille, deux mois coupés du monde. Quand je vais sortir tout va changer. Je vais devoir reprendre ma vie et affronter toutes les difficultés et les obstacles. J’aurais la tentation constante de l’alcool. Voilà pourquoi j’ai peur. » « Vous ne serez pas seule à l’extérieur. Vous pourrez toujours me contacter et puis vous avez vos proches. Votre fille sera là pour vous. Vous m’avez tant parlé d’elle et du fait qu’elle vous manquait. » « Cette cure, je l’ai faite pour elle. Je n’ai jamais voulue devenir une mauvaise mère et c’est ce que j’étais entrain de faire en buvant. Si elle n’était pas là à l’extérieur, je ne crois pas que j’y arriverais. Je ne serais sans doute pas ici en ce moment. » « Vous m’avez expliquer la raison de votre alcoolisme : la mort de votre père. Mais on n’a jamais parlé de vos amis ou de l’amour. Il y a surement des gens qui vous attendent avec impatience. » « ça fait bien longtemps que je suis célibataire. Depuis le départ du père de ma fille. Je n’ai jamais aimé personne après ça. Aucune relation sérieuse. J’ai fréquentée des personnes sans plus. » « Pourtant, il y avait cet homme avec vous à votre arrivée.» « Diego, c’est mon meilleur ami et le parrain de ma fille. On se connaît depuis qu’on est gamin. Je l’adore et c’est vrai qu’on est très proche. il a été là dans les autres moments durs de ma vie. Et c’est lui qui m’a sortit la tête de l’eau à chaque fois. Mais cette fois, il n’a pas réussi. » « Quand je vous vois, je me dis que vous avez fait du chemin. Je vous félicite pour tout ça. Bonne chance et j’espère ne jamais vous revoir parmi nous. »
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Sujet: Re: lemon-azul ✘ le coeur n'a jamais de rides, il n'a que des cicatrices.
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