Escape to Barcelona
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 La famille est parfois la seule chose auquel se raccrocher. # Arizona

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MessageSujet: La famille est parfois la seule chose auquel se raccrocher. # Arizona   La famille est parfois la seule chose auquel se raccrocher. # Arizona EmptyDim 29 Juil - 15:19

« Mademoiselle, nous n’allons pas tarder à atterrir. » Alexandra ouvrit aiblement les yeux en sentant une main se poser sur son épaule. Une jeune femme se tenait debout à côté d’elle, affichant un si grand sourire qu’il lui en donnait presque la nausée. Il faudrait peut-être prévenir les hôtesses de l’air, plus particulièrement celle-là qu’en cas de problème, genre un moteur qui lâche, l’avion qui prend feu ou tout simplement un monstrueux crash, leurs ravissants sourires forcés ne suffiraient pas à rassurer un seul des passagers hystériques. Alex se contenta d’hocher la tête en guise de réponse. En y réfléchissant, la cause de cette exagération était peut-être dû au fait qu’Alex devait avoir une tête de déterré, elle n’avait pas pu fumer depuis un moment et elle en avait ras le bol d’être dans un avion. Le Texas c’était bien loin de l’Espagne, plus que ce à quoi elle s’était attendue. Heureusement qu’elle n’avait pas peur de prendre l’avion car elle aurait pété un câble depuis longtemps. La jolie brune sortit un petit miroir de son sac à main ainsi que de quoi se refaire une beauté. Elle effleura doucement la partie de son visage encore meurtri. Elle avait moins mal qu’au début mais ça restait toujours douloureux, bon il fallait aussi avouer qu’elle avait de quoi atténuer la douleur. Elle rangea dans son sac tout ce qu’elle avait sorti et laissa libre cours à ses pensées. Elle n’avait pas prévenue sa tante, il faudrait qu’elle le fasse, qu’elle prenne le temps de lui expliquer la situation et aussi qu’elle essaye de la rassurer. Il faudrait vraiment qu’elle pense à le faire, surtout avant que son ex débarque et qu’il demande à la voir. Elle aurait peut-être dû appeler Ari’, pour la prévenir et pour lui expliquer la situation à elle aussi. Elle devrait aussi trouver un appart ou un hôtel rapidement, car elle n’allait pas se taper l’incruste chez Cheyenne. Ha oui aussi, il fallait qu’elle fume, elle avait vraiment besoin de fumer. Elle allait devoir s’habituer à Barcelone pour un moment, les grandes villes avec des pigeons partout et tout le tralala ça finissait par la souler au bout d’un moment, mais elle ne pouvait pas tout avoir alors elle allait devoir s’y faire.
Alex héla un taxi à la sortie de l’aéroport, après avoir eu le plaisir de pouvoir fumer, enfin. Après s’être changé tant bien que mal dans les toilettes histoire de paraitre un peu plus présentable, le but n’étant pas de passer pour une pauvre femme battue par le connard qui lui servait de petit ami. Un connard dont elle avait été capable d’être amoureuse. Ce connard qui l’avait encore plus enfoncé dans ce tourbillon infernal dont elle était maintenant accro. Un tourbillon infernal qui lui plaisait plutôt mais qui la détruisait. Elle ne savait pas vraiment où aller ne connaissant pas le moindre recoin de cette ville. Tout ce qu’elle savait c’était le nom de la rue ou Cheyenne habitait avec Arizona. Elle n’était là que pour une seule chose et elle n’avait qu’une seule envie : voir sa grande sœur. La personne qui comptait le plus à ses yeux, et qui avait su rester forte malgré tout ce qu’il leur était arrivé. Maintenant qu’Alex était arrivé à Barcelone, elle hésitait à y aller. Ari’ avait toujours été la première personne à l’encourager, à la rendre sur d’elle, à avoir cru en elle. Elle ne voulait pas la décevoir et voir son regard changer en voyant à quel point elle avait merdé avec sa vie.
Il fallait juste sonner, appuyer sur un bouton. Alexandra avait bien galéré à trouver la bonne maison, mais maintenant elle y était. Elle savait que normalement sa sœur serait là car elle devait avoir fini de bosser depuis un moment. Ca faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vu, et encore plus de temps qu’elle n’avait pas vu Cheyenne, mais elle espérait vraiment que sa sœur serait seule pour qu’elles puissent toutes les deux profiter des retrouvailles, si on pouvait appeler cela comme ça.
-Salut Ari’. Je me doute que tu t’attendais pas à me voir ici, désolé de débarquer à l’improviste.
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MessageSujet: Re: La famille est parfois la seule chose auquel se raccrocher. # Arizona   La famille est parfois la seule chose auquel se raccrocher. # Arizona EmptyLun 30 Juil - 5:39

La famille est parfois la seule chose auquel se raccrocher. # Arizona Tumblr_m3o795BPGl1qhjv6ro7_500

" Et n'oubliez pas que la semaine prochaine, c'est dissert sur table pendant 4h ! "

Elle entendit plusieurs soupirs et elle ne put m'empêcher d'esquisser un sourire. Prof sadique, elle ? Non, jamais. Elle passa une main dans ses longs cheveux bruns et lissa son jean avant de se retourner vers le tableau où elle avait écrit tout un roman sur le droit des sociétés. Un domaine qui ne la passionnait aucunement mais inscrit au programme donc forcément. Elle effaça rapidement le tout et la cloche sonna alors, provoquant un brouhaha dans l'amphi. " Au revoir mademoiselle." Plusieurs élèves passèrent devant elle, lui adressant de grands sourires et quittant la classe après un dernier signe de main. Elle n'était là que depuis peu mais apparemment les élèves l'appréciaient bien. Surtout les garçons ... Allez savoir ! Elle rangea ses affaires dans sa mallette de cuir noir et soupira doucement, une journée de plus de terminée.

Le temps passait à une vitesse folle depuis qu'elle était à Barcelone. Elle avait réussi à décrocher en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf ce boulot de prof à l'université de Barcelone et elle était ravie d'enseigner. Elle n'avait jamais songé à devenir prof mais finalement ça lui plaisait plutôt bien. Les élèves semblaient réceptifs à ce qu'elle disait et appréciait son jeune âge. La plupart tentait même de sympathiser mais elle évitait de trop rentrer dans le jeu "prof-copine" qui pouvait s'avérer souvent dangereux ou qui risquait de mettre en jeu son autorité toute nouvelle. Elle quitta la classe et reprit sa voiture pour rentrer chez elle, ou du moins chez la grand-mère de Cheyenne, sa meilleure amie. Elle avait promis à cette dernière de vite se trouver un appart même si elle savait que ça ne la dérangeait absolument pas de l'avoir sous son toit, bien au contraire. Elles pouvaient ainsi retrouver leur complicité d'antan et la sensation d'être encore au lycée à l'âge des soirées pyjamas. Elle avait été ravie de revoir Cheyenne et elle avait réalisé à quel point elle lui avait manqué durant tout ce temps. Maintenant, elle ne voulait plus s'éloigner d'elle. Et il y avait Shannon aussi. Elle ne s'attendait pas à le retrouver là mais pourtant il habitait là et s'était même remis depuis peu avec Cheyenne. La vie est drôle parfois.

Elle arriva rapidement chez la grand-mère et se gara dans la rue, retrouvant avec délice la jolie petite maison dans laquelle Abuelita vivait. Cheyenne ne rentrerait pas ce soir, elle le savait, elle passait la journée avec son homme tout juste retrouvé. Quant à Abuelité, elle lui avait déjà préparé le dîner et était montée dans sa chambre se reposer. Elle monta rapidement lui faire un petit coucou et la remercier pour la tortilla qui sentait merveilleusement bon et redescendit dans le salon. Elle s'affala avec délice dans le canapé et se servit un jus de fruits bien frais pour se désaltérer. Les journées étaient chaudes et elle savourait cette chaleur douce et sèche à la fois. Elle alluma la télé, zappa plusieurs fois jusqu'à tomber sur une telenova, un de ces feuilletons espagnols encore plus tartes que les feux de l'amour où tout le monde pleure sans arrêt et se plongea dans l'histoire de Pedro et Maria qui s'aimaient depuis toujours sans jamais pouvoir être ensemble. Ah l'amour ...

Elle dut s'assoupir, bercée par la musique douce du feuilleton et l'histoire qui traînait en longueur puisque ce fut un coup de sonnette qui la fit sursauter et ouvrir les yeux brusquement. Elle mit un moment avant de se rappeler où elle était, ce qu'elle faisait là et se hâta d'aller ouvrir la porte. Quelle ne fut sa surprise lorsqu'elle aperçut son mini elle, soit sa petite soeur, juste là, devant elle, la mine soucieuse et le regard contrit.

-Salut Ari’. Je me doute que tu t’attendais pas à me voir ici, désolé de débarquer à l’improviste.

Effectivement, elle ne s'attendait pas à la voir là. Sa petite soeur traverser l'océan ? Que se passait-il donc ?

" Lexie, ça alors. Qu'est ce que tu fais là ? "

Remise de sa surprise, elle l'enlaça doucement, heureuse malgré tout de la voir. Les deux ne s'étaient pas vues depuis un moment et même si elles s'écrivaient souvent par mail, ça ne remplaçait pas un vrai contact. Je me poussais doucement pour lui laisser place.

" Entre, viens vite."

Après tout, elle n'allait pas laisser sa soeur dehors.

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MessageSujet: Re: La famille est parfois la seule chose auquel se raccrocher. # Arizona   La famille est parfois la seule chose auquel se raccrocher. # Arizona EmptyVen 10 Aoû - 14:44

Lexie sourit légèrement en voyant le visage surpris de sa sœur. Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle n’avait pas vu sa grande sœur adoré. C’est fou ce qu’elle lui avait manqué. Elle examina rapidement son ainé, elle n’avait pas changé d’un poil à un seul détail près. Arizona avait l’air bien plus heureuse que l’a dernière fois qu’elle l’avait vu, en même temps c’était assez logique puisque si sa sœur avait quitté le continent c’était en grande partie à cause du fait qu’elle n’était pas heureuse et qu’elle voulait prendre un nouveau départ.

Visiblement la tante et le père des deux demoiselles n’avaient pas informés Arizona des derniers évènements qui avaient eu lieu dans la vie sa frangine. Peut être qu’ils n’avaient pas encore remarqués qu’Alex était partit, c’était sans doute le cas pour leur père mais pas leur tante. Elle était du genre à toujours vouloir surprotéger sa petite Lexie chérie qu’elle voyait encore come une enfant, si certains pouvaient trouver cela mignon ça avait surtout tendance à énerver la jeune femme. Elle n’était plus la pauvre petite fille qui jouait seule avec ses poupées en parlant à voix haute pour faire comme lorsque sa mère était encore là et qu’elle prenait le temps de jouer avec elle. Il n’y avait qu’une seule et unique raison qui expliquait le fait qu’Arizona ne soit pas encore au courant, personne n’avait voulu l’inquiéter sans être sûr de ce qui ne tournait pas rond avec sa sœur. Leur famille estimait qu’Ari en avait assez bavé comme ça et qu’elle méritait d’avoir un peu de tranquillité. En y pensant Lexie se sentit stupide de débarquer sans prévenir avec sa valise et surtout tous ses problèmes. Maintenant qu’elle était là, elle n’allait pas faire demi tour. Au pire des cas elle pourrait toujours prétendre avoir décidé de rendre visite à sa grande sœur qui lui manquait, ce n’était pas une si mauvaise idée après tout..

" Lexie, ça alors. Qu'est ce que tu fais là ? "

Par où devait elle commencer ? Elle se voyait mal faire une entrée dramatique et lui sortir tout naturellement les raisons qui l’avaient poussée à venir en Espagne. Salut Ari’ je me suis fait battre par mon copain, je savais qu’il avait la réputation d’être un vrai con mais ça ne m’a pas empêché de tomber amoureuse de lui alors que je savais ce qu’il en était puisqu’il t’est déjà arrivé le même genre d’histoire. Je suis accro à toute sorte de conneries. Ha oui j’oubliais je me suis généreusement servie dans le portefeuille de notre cher père avant de partir. Et un dernier truc, à l’heure qu’il est notre tante qui a toujours été là pour nous doit se demander si je suis toujours en vie parce que je ne lui ait pas donné de nouvelles depuis un long moment. J’imagine même pas comment tu dois avoir honte de moi en ce moment. Non, il est clair qu’elle ne pouvait rien dire de toute cela pour le moment, ou du moins pas de cette façon.

- Ma grande sœur me manquait. Et.. j’avais besoin d’air, de changement.


C’était la seule qu’elle avait trouvé à dire pour le moment. Elle savait qu’Ari la connaissait suffisamment pour se douter qu’il n’y avait pas que ça, mais avec un peu de chance ça passerait pour le moment. Elle eut l’impression qu’un poids s’enlevait de sa poitrine lorsqu’Arizona l’a serra doucement dans ses bras. Allez savoir pourquoi, Lexie sentit les larmes lui monter aux yeux, elle s’empressa de les enfouir au fond d’elle profitant de cette étreinte réconfortante qui ne durerait pas éternellement. Pourtant ça ne l’aurait pas gêné, il n’avait rien de mieux que sa sœur pour lui remonter le moral et la réconforter quand rien n’allait. Elle n’avait pas toujours été là lorsque Lexie avait eu besoin d’elle, certes, mais aujourd’hui Ari’ était la seule personne de son entourage à avoir vécu le même genre de situation avec un petit copain violent. Lexie sourit tant bien que mal et entra dans la maison.

-Alors, tu te plais ici ? Comment tu vas ? En tout cas t’as pas changé, toujours aussi canon !
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