❧ PRETTY LITTLE LIARS.
( il faut que vous remplacez chose à savoir par des informations sur votre personnage comme des secrets, des tics, des choses qu'il déteste.... ) Veut profiter de la vie à tout prix • a été mariée et vient à peine de divorcer • a un tatouage sur l'épaule droite: une fée sur l'épaule droite • est une fausse blonde et était brune à la naissance • a souvent l'air ailleurs, le regard perdue dans le vide • déteste le café et ne jure que par un bon chocolat chaud avec une bonne dose de crème chantilly • tient très bien l'alcool • grande fan de mikado, elle en a toujours dans son placard • a une passion hors norme pour le bronzage • refuse de parler de sa maladie, on peut compter sur les doigts de la main ceux qui sont au courant • se mord l'intérieur de la joue, parfois à sang quand elle se concentre • peut passer des heures sans voir le temps passer quand elle commence à travailler sur ses modèles • rêvait d'ouvrir sa ligne de sous vêtements, maintenant elle espère juste vendre un maximum de modèle avant la fin • est une habituée des clubs de Barcelone • met rarement de pantalon et collectionne les petites robes • n'est pas du matin, il lui faut une bonne demi-heure pour être totalement en forme • voit son sommeil comme quelque chose de précieux, et gare à celui qui la réveille sans une raison valable • ❧ TIME AFTER TIME.
Allongée dans mon lit, j’écoutai la sonnerie de mon téléphone portable, sans faire un seul geste pour répondre. Je tourne la tête, lançant un regard à mon réveil. Il n’était même pas encore 10 heures. J’avais donc à peine 4 heures de sommeil dans le compteur. C’était dimanche, qui pouvait bien m’appeler. J’avais bien une début de réponse à cette question, et cette réponse ne faisait que me donner davantage envie de ne pas répondre, d’ignorer cet appel qui avait eu le malheur de me réveillé. Je fixai donc le plafond, attendant la fin de la sonnerie et que le gêneur tombe sur mon répondeur. La sonnerie s’arrêtes enfin et je peux refermer les yeux. Deux minutes passent et il se remet à sonner. Décidemment, c’est un gêneur têtu que j’ai ce matin. J’attrape finalement mon portable et fixe son écran. J’avais raison, il ne pouvait y avoir personne d’autre pour m’importuner ainsi. Avec un gros soupir, je décroche finalement. « Bonjour maman! » « Ah bah c’est pas trop tôt! Tu n’as pas honte d’ignorer ta propre mère. » Je savais que c’était une mauvaise idée de lui répondre quand ma mère était lancée, rien ne l’arrêtait. Je me levais péniblement dans mon T-shirt XXL qui me servait de pyjama. J’enfilais mes pantoufles, le téléphone vissé sur l’oreille. « Non mais quel idée de nous quitter pour vivre en Espagne! Où a tu bien pu pécher ça? » Voilà 6 mois que j’avais quitté ma ville natale de San Diego pour Barcelone. Un choix que ma mère ne comprenait pas du tout. « Tu sais que j’ai toujours été douée en espagnol, maman. » Bon, il fallait l’avouer, je la taquinais un peu là, mais comment faire autrement? « Et puis ici j’ai réussi à vendre plusieurs de mes modèles, ce que je n’arrivais pas du tout à faire chez nous… » La raison la plus vraisemblable dans ma panoplie d’excuse. Mais dire la vérité était hors de question. Si elle savait la vérité, ma mère serait déjà à ma porte. Je ne voulais pas de ça. « Magdalena! J’ai déjà perdue une fille! Je ne veux pas te perdre toi aussi. » Et voilà, elle était partie sur Emily, jamais elle ne pourrait discuter plus de dix minutes avec moi sans parler de ma défunte grande sœur. La si sage, si intelligente Emily. Elle était morte dans un accident de la route il y a 10 ans, alors qu’elle rentrait à la fac. Depuis, ma mère n’a eu de cesse de me comparer à elle. Et pourtant j’ai tout fait pour ne pas lui ressembler. Je me suis engagée sur la voix du stylisme alors qu’elle allait devenir médecin, je me suis teint mes si beaux cheveux bruns -d’après ma mère- en blond, histoire de casser davantage le moule. Mais rien n’y a fait, Emily fait toujours partie de nos vies. C’est a ce moment de la conversation que j’ai décroché, me contentant de faire des hum hum pas très clair de temps en temps.
Je me suis dirigée vers le placard de la cuisine, est pris un paquet de mikado et me suis installée sur le canapé tant en grignotant. Je n’allais tout de même pas raccrochée au nez de ma mère. Certes je n’écoutais, mais elle m’avait élevée de façon à être polie, et je ne raccrochais jamais au nez, peu importe à quel point je pouvait être polie pour le reste. La conversation de ma mère m’interpella davantage lorsqu’un prénom pénétra mon cerveau. « Jonah est si mal en point. Tu l’as quitté sans une explication. En plus il a accepté le divorce, je ne comprends pas. Il t’aime tellement! » Je fermai les yeux. Parler de lui m’était toujours douloureux. « J’espère que tu ne lui as pas dit où j’étais maman! » « Bien sur que non, puisque tu m’as demandé de me taire. Mais saches que tu as fait la plus grosse erreur de ta vie en le quittant. Et en me laissant aussi d’ailleurs! » Je ne l’écoutait déjà plus, me contentant de penser à mon ex-mari. Jonah était mon premier amour et depuis je n’avais aimé personne. Mais tout le monde pensait que je l’avait quitté pour un autre, et c’était mieux ainsi. Personne ne devait connaitre la vérité, ça ne ferait que blesser davantage de monde. Je plongeai de nouveau ma main dans mon paquet de mikado. Il était vide. Je poussais un soupir. Je me levai alors de mon canapé, dans le but d’aller me récupérer un autre paquet. Mais à peine avais-je fait un pas, que la douleur qui m’était devenue si familière m’assaillit. Je coupai ma mère dans son sermon. « Maman, faut que je te laisse » « Magda, hors de questions que tu ma raccroches au nez! » Mais je ne l’écoutai plus et j’appuyai sur le bouton rouge qui me permettait de raccrocher. Je regagnai mon canapé et me roulai en boule, la tête dans les mains. Satané tumeur! J’avais découvert son existence il y a à peine un ans et depuis j’avais chamboulé toute ma vie. J’avais quitté mon mari, pour ne pas le voir pleurer ma perte, avait quitté tout ce que je connaissais pour venir vivre à Barcelone. Pourquoi cette ville? La vérité, c’était qu’en arrivant à l’aéroport, c’était le premier vol avec une place de libre qu’il y avait. Un pur hasard. Quand à ma maladie… La tumeur est trop petite et trop loin dans mon cerveau pour être retiré par opération. Je subis toute sorte de traitement expérimentaux, ça fonctionne plus ou moins. Je continue à être assaillie par ses migraines épouvantables mais mon état est stable. Mais je ne me fais aucune illusion: je vais mourir. Je le sais depuis que ce fichu médecin me l’a dit aux urgences de San Diego. Alors je profites du temps qu’il me reste, même si je ne sais pas encore combien de temps j’ai. Je collectionne donc les amants d’une nuit, moi qui avant n’avait connu que Jonah, je sors presque chaque nuit. Le jour je fais le tour des magasins pour vendre mes modèles, ce que j’ai pas trop mal réussi puisque j’arrive à en vivre. Maintenant, je me contente d’attendre la mort, puisque la vie ne peut plus rien m’apporter…
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