 | NOM(S) Cruz
PRENOM(S) Eva-Capucine Soledad
AGE 25 ans
GROUPE Sangria
NATIONALITE Espagnole
ETUDE Professeur des écoles
ADRESSE Sud de Barcelone
SITUATION AMOUREUSE Célibataire
SCENARIO OU INVENTE Inventé
FEATCandice Accola " C'est une petite fille, Madame Cruz. Une adorable petite fille. Félicitations." La maman eut un sourire attendri en regardant sa fille à peine née qu'elle tenait fermement contre elle. Joli petit trésor qu'elle attendait tant. Après un premier enfant bien des années plus tôt, elle avait cru ne plus pouvoir retomber enceinte et voilà que c'était arrivé alors que plus personne n'y croyait. Elle la regarda avec amour et murmura : " Je vais t'appeler Capucine. Eva-Capucine Soledad Cruz." Son mari pénétra dans la pièce avec un garçon qui dévisageait le bébé avec curiosité. C'était donc elle sa petite soeur. Celle avec qui on le bassinait depuis déjà 8 mois. Il soupira avant de sourire à sa mère : " Faut reconnaître qu'elle est plutôt chouette." Une heureuse famille.
" Je n'en peux plus Felipe. Je ne supporte plus cette ville, ces habitants. Je ne te supporte plus et je n'aime pas celle que je suis devenue. J'ai vraiment cru que je pourrais y arriver ... Mais je ne peux plus. Je vais retourner à Barcelone. Avec ou sans toi." Scarlett Cruz, née De Conti, avait renoncé à sa vie dorée pour vivre son amour avec Félipe Cruz, homme moyen, sorti d'un petit village. Elle avait mis de côté sa carrière de femme politique qui débutait sous des aspects plus qu'encourageants à Barcelone pour fonder une famille avec lui, mais aujourd'hui, elle ne supportait plus cette vie. Elle voulait retrouver son ambition d'avant, grimper les échelons, être reconnue pour ce qu'elle était. Capucine, cachée en haut des escaliers, écoutait la conversation de ses parents, sentant des larmes lui monter aux yeux. Elle avait beau avoir 15 ans, imaginer ses parents se séparer lui faisait mal. " Je ne te suivrais pas Scarlett. Cette vie n'est pas pour moi. J'ai tout ici. Les enfants sont heureux, ils ont des tas d'amis. Je sais que tu as sacrifié beaucoup de choses pour moi en venant ici mais je ne peux pas te rendre la pareille. On ne s'entend plus, on ne se parle plus ..." Capucine n'en écouta pas plus, se glissant à pas de loups dans la chambre de son frère. Il était sur l'ordi, son casque sur les oreilles comme d'habitude. Elle s'assit sur son lit et soupira, les yeux humides. Il se tourna vers elle, enlevant son casque et lui sourit. " Qu'est-ce que t'as Capu ?" Elle haussa les épaules, parcourant du regard la chambre de son grand frère. Il était tout pour elle, elle s'entendait à merveille avec lui-même si elle prenait un malin plaisir à le provoquer sans arrêt. " C'est papa et maman ... Ils vont ... Divorcer." Elle lâcha ce mot d'une voix monotone, lasse et le garçon posa alors une main sur le genou de sa soeur. " Capu ... Ca va aller d'accord ? Je resterais avec toi et rien ne changera pour nous, ok ?" Elle tenta de sourire à travers le voile qui se formait devant ses yeux et elle soupira de nouveau. " Je t'aime Diego."
" T'es nouvelle à Barcelone ?" La jolie brune qui lui faisait face tenait un verre de vodka redbull dans sa main droite et une clope dans l'autre main. Elle la regardait, sourire aux lèvres, curieuse. Capucine haussa les épaules et secoua la tête. " Non, je suis là pour les vacances. Chez ma mère. Mon frère m'a traîné dans cette soirée." La blondinette soupira. Depuis trois ans que ses parents avaient divorcé, elle avait pris l'habitude de passer du temps à Barcelone. Elle ne voyait pas beaucoup sa mère, qui à son retour, avait repris sa vie politique avec succès : elle était aujourd'hui très respectée et connue, et faisait partie du gouvernement espagnol et européen. Heureusement son frère était là, mais contrairement à lui qui s'était fait plein d'amis, la jeune fille elle ne connaissait personne. Et c'est pour ça que son frère prenait plaisir à l'emmener à toutes ses fêtes. La brunette rit et hocha la tête, lui tendant son verre. " C'est mon grand frère qui organise la soirée. Ils doivent être potes. Moi, c'est Lola. Et toi ?" Capucine but une gorgée de la boisson rouge et grimaça au gout amer. " Capucine. Enchantée." La brune lui reprit le verre et le vida d'un coup avant de lui prendre le bras et de l'entraîner vers la sortie. " Viens, mes potes sont en boîte pas loin, on va s'éclater. Ici, il y a que des vieux."
" Capuuuu !!" Capucine descendit de la voiture de sa mère qui la déposait comme à chaque fois qu'elle venait chez elle au bar non loin de chez elle, dans le quartier étudiant de Barcelone. Elle sourit en apercevant sa bande de potes et surtout en le voyant lui, Pedro. Rencontré précédemment grâce à Lola qu'elle ne quittait plus lorsqu'elle était à Barcelone, elle ne pensait qu'à lui. Elle qui avait eu quelques relations amoureuses sans jamais se sentir follement amoureuse, là, elle savait ce que c'était. Malheureusement, pour elle, lui ne semblait pas savoir ce qu'il voulait. Pourtant, il s'approcha d'elle, son sourire le plus charmeur aux lèvres et la plaqua contre le mur, l'embrassant devant tout le monde. Elle s'accrocha à lui, répondant à son baiser. Il se détacha, la regarda de son beau regard mordoré. " Tu m'as manqué campagnarde." Elle lui donna une petite tape et lui sourit, le coeur battant. " Ouais. Moi aussi je crois." Elle ne savait à quel jeu il jouait avec elle. L'embrassant un jour, l'ignorant le lendemain, sortant avec d'autres un autre jour, il la faisait tourner en bourrique et elle ne savait plus que croire. Lola lui disait qu'elle était persuadée qu'il était amoureux d'elle mais n'était tout simplement pas prêt à s'engager. Il la prit par l'épaule et l'emmena vers les jeunes installés à une table. Capucine prit place à côté de Lola et lui sourit. " Il me rend folle." Elle avait murmuré ça à l'attention de son amie qui laissa échapper un petit rire narquois. " Et t'as pas fini de te rendre malade ... Il sort avec Maria depuis mardi."
" Tu viens vivre avec moi ?" Il posa la main sur sa cuisse, tout en continuant de fixer la route des yeux. Comme elle avait pris l'habitude quasiment chaque week-end, elle était à Barcelone. Et comme d'habitude, Pedro venait la chercher pour l'emmener dans des soirées, ou tout simplement pour passer la journée avec elle. Ils ne s'étaient pas embrassés depuis qu'elle avait su qu'il était avec Lola même si ladite Lola avait été jetée depuis trois ans maintenant. Après cet épisode, Capucine avait cessé d'aller là-bas coupant tout contact avec Sam. Elle continuait de voir Lola qui faisait l'effort de venir chez elle, dans son trou paumé comme elle disait. Mais, elle ne voulait plus voir Pedro. Elle avait eu entre temps un mec. Leur relation avait duré deux ans mais rien à faire, elle avait toujours l'image de Pedro dans la tête. Il fallait faire quelque chose. Leur relation avait un goût d'inachevé alors elle devait finir tout ça. Elle reprit donc contact avec lui, au plus grand plaisir du jeune homme et ils recommencèrent à se voir, souvent. Il la draguait ouvertement mais ne tentait plus rien, se contentant de quelques allusions et quelques étreintes sages. Rien d'autre. Alors lorsqu'il lui demanda ça, elle lui jeta un regard surpris et soupira. " Rêve ... Moi, à Barcelone ? Même pas en rêve. De toute façon, je dois finir mes études et avoir mon diplôme." Il ne répondit rien, se contentant de serrer les dents et retira sa main de la cuisse de la blondinette. Elle tourna la tête vers l'extérieur, le coeur battant. Elle ne comprenait pas à quel jeu ils jouaient tous les deux.
Elle descendit de la voiture, Manuel les précédant elle et Pedro. Lola donnait une fête dans son appartement et les trois jeunes gens s'y rendaient. Pedro la tira soudain en arrière et elle se retrouva contre lui, sentant comme à chaque contact un frisson la parcourir. Il voulut l'embrasser mais elle recula, agacée. Ce jeu de séduction entre eux, elle n'en pouvait plus. Il la regarda, un sourire ironique sur le visage. " Je savais que t'allais pas vouloir." Il la dévisagea un instant et haussa les épaules, se détachant d'elle. Elle se maudit une fois de plus de ne pas avoir cédé à son envie. Depuis combien de temps rêvait-elle de l'embrasser de nouveau ? " Je t'ai trop attendu de toute façon. Ça m'a soulé." Elle soupira et avança derrière lui, le pas traînant. " Tu parles ..." Ils rentrèrent ensemble chez Lola. Quelques amis à eux étaient déjà là et ils allèrent s'installer sur le canapé avec Manuel et Lola. Prenant un verre de vodka, elle le vida d'un trait. " Savy ne va pas tarder à nous rejoindre." Devant le regard interrogateur de Lola, il lança un regard provocant à Capucine et ajouta : " Ma copine ..." Ce fut comme un coup de couteau en plein coeur. Elle le regarda, incrédule. Il venait tout juste de tenter de l'embrasser et là, l'air de rien, il lui apprenait qu'il avait une copine. Elle se resservit un verre et le vida de nouveau cul sec. " Doucement Capu. Tu tiens pas l'alcool." Lola avait posé sa main sur son bras, lui murmurant ces paroles prévenantes à l'oreille mais Capu haussa les épaules. " La soirée promet d'être longue .."
" On aurait pas dû faire ça ... C'était une erreur." Capucine lança un regard désolé à Pedro, encore nu dans son lit. Il haussa les épaules et sourit : " On en avait envie depuis le premier regard alors ..." Elle soupira et se leva, se drapant dans le drap et se faufilant avec grâce dans sa salle de bains. Elle observa le désordre familier de ses nombreux parfums (jamais elle n'avait vu un mec en avoir autant) et ne put s'empêcher de sourire. Elle l'avait dans la peau et ça, personne ne pourrait le changer. Elle enfila cependant sa petite robe noire de la veille et retourna dans la chambre où le jeune homme avait enfilé un bas de jogging. Elle le regarda longuement et s'approcha de lui, posant sa tête sur son torse. " Je dois retourner là-bas. Je commence mon boulot lundi et ..." Ses mots s'étranglèrent. De toute façon, Pedro était toujours avec Savannah. Par amour ? Par intérêt ? Elle n'en savait rien. Il continuait toujours de la draguer elle et elle avait fini par céder. L'amour, ça craint vraiment parfois. " Tu feras toujours tout foirer, hein ?" Il avait murmuré ça, d'un ton presque haineux et il la repoussa brutalement. " Savannah va pas tarder, tu devrais partir." Il pouvait se montrer incroyablement méchant quand il le voulait et elle baissa le regard, le coeur meurtri. Elle ferma la porte derrière elle se doutant qu'elle ne le reverrait probablement plus. Elle devait l'oublier. Pour de bon cette fois.
Pourtant, quelques mois après, elle se retrouvait à emménager à Barcelone. Pour son boulot, certes. Mais aussi parce qu'une partie d'elle avait besoin d'être auprès de lui... |
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